de Roland Schimmelpfennig

Traduction française : Bernard Chartreux et Eberhard Spreng
Mise en scène : Nathalie Lannuzel
Une production de la Cie L’Odyssée

du 11 au 30 janvier 2011

du mardi au vendredi à 20h30; samedi et dimanche à 19h
Lorsqu’un soir d’automne Romy vient frapper à sa porte, Frank la reconnaît à peine. Il est marié avec Claudia depuis 19 ans, ils ont un fils, Andi, lui-même à l’âge des premières amours, épris de Tina. La famille a décidé de déménager, de changer de vie. Mais voilà…

Il suffira que Romy, ex-petite amie de Frank, après vingt-quatre ans de silence, pénètre dans l’appartement vidé de ses meubles, pour que tout l’édifice se mette à vaciller. Comme un rendez-vous pris depuis longtemps mais toujours repoussé, sa présence persistante et absolue sera l’épine plantée dans le cœur de chacun, et que chacun essaiera d’arracher. Se tisse alors sous nos yeux une parfaite imbrication des relations vénéneuses où amour, conscience, désir et rancoeur entrent en lutte, passionnément. Une bataille à vie, une bataille à mort.

Seule Tina aura la force de dire sa détresse. Par ses larmes, elle nous redonne alors ce que les mots n’auront pas su dire ou si mal: notre capacité fondamentale à aimer et à renaître par-delà les blessures.

Schimmelpennig, l’auteur qui saisit notre époque

Né en 1967 à Göttingen, ce jeune auteur a été consacré à plusieurs reprises pour son œuvre dramaturgique dans son pays d’origine, l’Allemagne, où il est fréquemment joué. Toute son œuvre se place au cœur de nos questionnements essentiels quant à la place de l’homme – de l’humain, dans un siècle où, après que nous ayons détruit un mur à grands fracas, l’homme ne cesse depuis d’en reconstruire d’autres, jusqu’à en être intimement séparé de lui-même.
Dans l’extraordinaire croissance d’une civilisation où se démultiplient nos moyens de communication, où l’art de vivre et l’art tout court s’imprègnent désormais de haute technologie et d’extrême rapidité, Roland Schimmelpfennig traque cet espace grandissant où s’enlisent nos aspirations profondes et le fondement de ce que nous sommes : la solitude.
Est-ce pour cela que son œuvre est à ce pont reconnue et acclamée partout où elle est jouée ?\r\nSans doute, mais aussi en raison de son écriture exceptionnelle, frappante, vertigineuse, à l’humour corrosif.
Car Schimmelpfennig est un homme de notre temps, et toutes ses pièces dégagent une implication immédiate et évidente de notre époque, et sans doute de lui-même. Ainsi se mêlent à son écriture, trempée dans une puissante culture classique, les modes de pensées et de perception liés à notre vie contemporaine. Il s’empare avec une virtuosité rythmique et spatiale de tout ce que la télévision, l’informatique et le cinéma actuel, a bouleversé dans notre vécu quotidien.

Jeu:

  • Yves Jenny
  • Isabelle Bosson
  • Christine Vouilloz
  • Pierre-Antoine Dubey
  • Emilie Blaser

Création musicale:
Patrice Peyriéras

Scénographie:
Jean-Luc Taillefer

Lumières:
Danielle Milovic

Costumes:
Mireille Dessingy

Evénement autour du spectacle

Le 18 janvier 2011 à l’issue de la représentation

 

“La Femme d’avant” de Roland Schimmelpfennig : un défi à notre époque contemporaine ou le suspens d’une histoire qu’on croyait oubliée.

Invités:
Danielle Chaperon, vice-rectrice et professeur de dramaturgie de l’Université de Lausanne
Nathalie Lannuzel, metteure en scène

Modérateur:
Julien Lambert

En collaboration avec
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Durée du spectacle : 1h30